En ces temps de disette culturelle, je reprends, au détour d’un creux de télétravail, le chemin du blogue de Have A Cigar Production (le dernier date de septembre 2018 !).
Je pourrais râler avec tout le monde sur l’enfer de la situation, sur la misère réelle de certains, notamment des artistes. Mais en réalité, j’ai la chance d’avoir rencontré Blackfeet Revolution, et ces 2 la me rendent optimiste.
Alors en premier lieu, écoutez, regardez. Ils proposent un bon rock comme on l’aime, teinté de blues. Des accords simples, des riffs de la mort, des mélodies largement au-dessus du lot. Leur quelques clips sont bons, voir très bons, voir hallucinants (Mexico par exemple).
Dis comme ça, vous allez dire « ouais d’accord, il les produits, il n’a pas d’objectivité » . C’est pas faux, mais quand même. Alors je vous propose autre chose, dès que ce bon vieux Coronavirus nous lâchera les pompes, ALLEZ LES VOIR EN CONCERT !!! et vous comprendrez.
Vous comprendrez ce qu’est un artiste phéromonal. 2 chansons suffisent pour que le public devienne moite, que les instinct les plus bestiaux remontent, que le Dieu Pogo apparaisse dans la brume, que l'Homme redevienne Homme. Perso, j’ai toujours besoin d’un sas de décompression de 24/48 heures.
Si je vous dis tout ça, c’est que je vous aime bien et que je ne peux pas garder tout ça pour moi. Voilà un lien vidéo pour que vous n’ayez qu’à cliquer, bande de feignasse. https://urlz.fr/bGWE.
Ah et j’oubliais, en plus, ils sont super sympa!

De retour du Luxembourg où je suis allé voir Josh Island en concert, je me suis dit "est-ce que c'était réel?". Je vais être franc, j'ai produit son 1er EP avec l'inénarrable Stéphane Planchon, je connais le loustic, mais je ne l'avais jamais vu en live. Mes seules références étaient des articles de presse, certes élogieux, mais rien de tangible.
Alors voilà, approchez vous que je vous raconte :
D'abord, on s’attend à un baba avec une guitare quand on pense songwriter, là, le morceau d'ouverture (qui n'est pas sur l'EP) a envoyé grave grâce à une section rythmique impeccable, 7 musiciens déchaînés et un Josh qui s'est tout de suite mis dans le bain.
Et puis les morceaux se sont enchaînés, mais avec des surprises à chaque fois, et beaucoup d'interactions avec le public. Quelques exemples:
- il joue 4 morceaux en duo avec un des musiciens (dont une reprise de Ain't no sunshine avec une intro jazz au synthé à couper le souffle)
- il distribue des shakers au public pour les faire participer à la musique
- il distribue des cupcake au public (150 personnes tout de même!)
- il explique qu'il veut reconnecter l'artiste avec le public, alors il descend au milieu de la foule pour jouer un morceau comme un pote le ferait au coin du feu
et j'en passe.

J'y crois plus que jamais et j'aimerais tant vous faire partager ces moments. On va tout faire pour lui trouver quelques bonnes dates à Paris et si vous venez, vous verrez ce qu'est un vrai artiste, dans ce qu'il compose, ce qu'il réalise et surtout, ce qu'il donne.
HaveACigar Production est fier!!

Quiet Dan à la péniche Anako, j'avoue j'y allais mi figue mi raisin. Mais dès les premières mesures, j'ai découvert un artiste chaleureux, alternant des chansons intimistes, rock, blues, voir les 3 ensembles. Surtout n'hésitant pas à parler de ses chansons, de leurs genèses, d'anecdotes, toujours avec un sens poétique bien ancré.
Armé de mon verre de vin arménien, mon cerveau a déconnecté, erré au dessus de la scène, du canal, de la ville, bercé par cette musique simple et belle.
Il revient sur scène en mai et j'y serais.
Avec les excellents Antoine Reininger et Mathieu Penot

Mes amis, le 1er EP de Josh Island est enfin sorti sur vos plateformes préférées.
C'est la première étape d'un projet qui a mis 3 ans à aboutir, le fruit d'une collaboration avec les meilleurs musiciens de France: Laurent Vernerey, Frédéric Gaillardet, Sébastien Chouard, Thomas Coeuriot, Christian Martinez, Denis Leloup, Thierry Farrugia, et bien entendu de retour à la batterie et à la réalisation, Stéphane Planchon.
Laissez vous embarquer par Letter for Eva, voyagez avec Stormy Love, rendez-visite à Charles 'n James, visitez Lighthouse et prenez part à Night Shift.
Toutes ces chansons sont intemporelles, les arrangements ont le sucre de la pop californienne, des accent de John Mayer, quelques parties de guitare qui me rappellent le plus grand d'entre eux (David G.).
On en reparlera bientôt je vous l'assure, d'ici là, écoutez.

Ce n'est pas le genre de la maison de s'auto congratuler, mais Josh Island (un artiste HaveACigar Production donc) réussi la une performance d'artiste de très bon augure pour la sortie de son 1er EP dans les semaines qui viennent.
Magnifiquement soutenu par le piano subtil de Fred Gaillardet qu'on ne présente plus, il prend l'original à contrepied et réussi son pari (salué d'ailleurs par le groupe Portugal the Man).
Nous aurons bien entendu l'occasion de revenir sur Josh, mais écoutez donc ce morceau enregistré dans les conditions du direct, laissez vous bercer par cet ensemble voix/piano tout en douceur et en chaleur.

Chers amis, quelle joie de vous présenter l'émission La Loi de Lenz qui sera diffusée mardi à 21h00 sur IdaRadio, radio en ligne d'excellence musicale.
Cette émission, dédiée à TOUTES les Musiques, se consacrera pour son premier opus à une musique généreuse, à la fois gaie et mélancolique, provoquant chez l'auditeur doué de sensibilité une émotion submergente quasi immédiate.
Il s'agit de celle qu'on appelle génériquement la musique tzigane.
Ecoutez, réagissez, riez, pleurez, ne restez pas impassibles, vivez quoi!!

Lorsqu'un groupe fait 2 fois le Trianon, on s'attend à quelque chose. D'habitude je ne dis jamais de mal des artistes, mais faut pas pousser!
Les morceaux se sont enchaînés avec juste un laconique "merci" entre chaque. Le chant est faut, la rythmique approximative, les morceaux sont plats.
Mais nom d'une pipe, les artistes vont-ils enfin comprendre que le public a besoin de concerts qui soient des moments d'échange et de communion, avec des digressions, des impros. Sinon, autant écouter le disque chez soi avec le cas échéant une vidéo.
On est pas resté jusqu'au bout.

Concert gratuit au Forum des Halles hier soir avec mes filles et un de mes neveux. Premier concert pour les petites! Quelques écoutes préalables pour valider et c'est parti!
Dès les premières notes, on ne peux pas être insensibles à ces garçons un peu gauches de prime abord, mais qui se révèlent parfaitement maitriser leur sujet. On y voit un mélange de lourdeur et de classe britannique, de légèreté et de beats appuyés. Bref, un concert musicalement top, avec, ce qui ne gâche rien, une bienveillance à l'égard du public et une gestuelle scénique très réussie, l'ensemble n'est pas sans rappeler ces groupes (Balthazar, James Blake...) mêlant pop, soul et électro sans se poser de questions au service de la sensualité de la musique.
Ce groupe a déjà pas mal tourné aux Etats-Unis et en Angleterre, en témoigne un accent anglais irréprochable rare pour des français.
En ce qui me concerne, je retournerai les voir certainement avec ma Blonde!

Seasick Steve est sympa, cool. Oui, y a pas d’autres mots. Il est bienveillant sur scène, nous raconte des anecdotes, nous emporte là-bas, dans le grand ouest américain sous le soleil écrasant du désert de Mojave à bord d’une Mustang 67 ou sur un cheval (Keep a horse between me and the ground !).
Après avoir fait monter une spectatrice sur la scène (dont il n’occupe qu’un petit quart), lui avoir susurré une chanson d’amour et lui avoir dédicacé un vinyle, il repart pour un autre morceau et s’aperçoit qu’il a oublié de brancher sa guitare. Guitare dont il change à chaque morceau, avec quelques pièces venues d’ailleurs, notamment un banjo métallique sortant des sons du fond de Memphis ou une guitare carrée qui semble être constituée d’un emballage de vieux pané et d’un manche à balai.
On ferme les yeux et on se retrouve dans un vieux bar à blues des bas-fonds de Chicago, avec un public qui lui parle, qui cri, on s’attend presque à voir voler une bouteille de bière. Il (Steve) s’adresse à la technique pour demander d’abaisser les projecteurs qui aveuglent le premier balcon, il parle de son (excellent) batteur au look improbable qui vient de se faire saisir sa Volvo break par le fisc. On referme les yeux, et on se retrouve à faire du stop sur la route 66 avec lui.
En bref, vous l’aurez compris, ce n’était pas un concert, c’était une soirée entre vieux pote, et l’un d’entre eux joue de la musique, et en joue bien !